Thermographie infrarouge pour lutter contre le gaspillage d’énergie
On l’utilise dans la chasse aux pertes de chauffage ou pour lutter contre les gaspillages d’énergie. Venue d’Outre-manche, la thermographie infrarouge, appliquée principalement au bâtiment, est une technologie efficace aujourd’hui largement utilisée par les professionnels, les villes et les agglomérations.
L’objectif principal de la thermographie : traquer la déperdition d’énergie des logements. Un enjeu de taille au service du développement durable.
La thermographie infrarouge : une instrumentation spécifique aujourd’hui en plein essor
Apparue dans les années 60, la thermographie par infrarouge est une technique de mesure des températures de surface. Son utilisation repose sur une caméra à infrarouge, matériel qui était auparavant du seul usage des commandos spéciaux militaires.
Appliquée au bâtiment, la thermographie infrarouge connaît de multiples usages
- Préparer des travaux d’isolation en sélectionnant les murs, plafonds, vitrages ou parties de toitures qui doivent être réparées.
- Détecter les problèmes d’humidité, des fuites d’eau, ainsi que les points chauds dangereux et les risques d’incendie dans les gaines électriques.
- Repérer les réseaux de chauffage et tuyaux invisibles à l’œil nu.
- Prouver des défauts ou malfaçons souvent invisibles à l’œil nu.
La thermographie infrarouge a connu un véritable regain de popularité face aux enjeux climatiques et environnementaux émergeant ces dernières années. La technique s’est même démocratisée aux particuliers. Des milliers de caméras sont en effet vendues chaque année depuis 2 ans alors ce chiffre atteignait une petite centaine dans les années 80.
Il faut dire que cet outil de diagnostic a une grande utilité appliquée aujourd’hui au logement. Son principal objectif est de détecter les zones de déperdition de chaleur et localiser les défauts d’isolation. Le logement représente en effet à lui seul le quart des émissions carbone de l’Hexagone. Les toitures arrivent au premier rang des postes de déperdition énergétique soit 30 %. Elles sont suivies des murs : 25 % des déperditions thermiques et des vitres, 13 %.
La thermographie infrarouge aérienne au service des villes
La méthodologie de thermographie infrarouge aérienne est quant à elle largement adoptée par les municipalités, communautés urbaines et agglomérations aujourd’hui. On distingue 3 étapes :
- La prise de vue. Des avions ou hélicoptères équipés de caméras ou scanner infrarouge survolent les zones urbaines entre 500 et 1 000 mètres d’altitude et dans des conditions météorologiques précises afin d’enregistrer en temps réel des images thermiques de l’ensemble des bâtiments.
- L’élaboration d’un logiciel de traitement des images thermographiques infrarouges issues de la caméra. Une cartographie précise affiche le niveau de déperdition calorifique selon un code couleur (bleu pour les bâtiments les plus performants allant jusqu’au rose pour les logements où la déperdition est extrême).
- L’interprétation des résultats par un expert qui va établir un diagnostic précis du bilan énergétique propre à chaque habitation. Le professionnel va émettre différentes recommandations, comme par exemple, réaliser des travaux individuels d’isolation.
Les résultats de ce service mis en place par les municipalités sont parfois directement accessibles en ligne. Dans le cas contraire, les habitants sont invités à en référer à des consultants énergie au sein de leur ville.
Le diagnostique thermographique : un moyen d’action et un outil de sensibilisation à la nécessité d’isoler
Les anomalies thermiques détectées correspondent souvent à une habitation mal isolée ou trop chauffée. Ce moyen d’action direct, qui peut inciter à réaliser des travaux d’amélioration de l’isolation et de chauffage, est également destiné à sensibiliser à la lutte contre le gaspillage d’énergie. Il recommande à chacun d’adopter de nouveaux comportements, dont la réduction de sa consommation d’énergie.
Un geste simple qui permet tout autant de réduire sa facture que de limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Surtout lorsque l’on sait qu’un degré en moins équivaut à une économie de 7 % d’énergie réalisée.
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