Quelles conclusions pour la réunion de Bonn sur le climat ?
« La vraie négociation, celle qui doit nous sauver d’un changement climatique dangereux, elle commence aujourd’hui » affirmait l’organisation le premier jour des négociations. Mais, alors que se multiplient les sommets mondiaux (Otan, G8, Conférences des Nations Unies à Rio prochainement,…), la réunion sur le climat qui s’est déroulée à Bonn (Allemagne) du 14 au 25 mai 2012 est passée presque inaperçue. Pourtant, les questions qui devaient y être abordées relèvent de problèmes cruciaux aux enjeux majeurs.
Une étape importante pour l’environnement
En effet, le but premier de cette conférence était, au-delà de la poursuite des négociations, d’entamer une nouvelle étape devant conduire à la signature, en 2015, de nouveaux accords sur des engagements à tenir, pour chaque pays, à partir de 2020. D’après un communiqué du Secrétariat des Nations Unies, de nombreuses avancées ont été faites, notamment concernant la « préparation de l’amendement au Protocole de Kyoto, la mise en place des institutions et infrastructures destinées aux populations les plus démunies et vulnérables des pays en voie de développement, et le processus menant à l’établissement d’un instrument universel relatif au climat » [i]. Des sujets comme la mise en œuvre d’un centre de technologie climatique, le fonds vert pour le climat (fonds destiné à aider les pays en voie de développement à faire des efforts en matière de développement durable pour affronter les changements climatiques) ou encore le financement des différentes actions ont également été abordés. Le bilan dressé par les Nations Unies à l’issue de ces échanges est plutôt positif.
Mais il y a encore du chemin à faire…
Cependant, il semblerait que les représentants des pays en voie de développement soient moins enthousiastes quant à ce bilan. Tout d’abord, les pays émergents et les pays en développement ont tenu à rappeler qu’il est nécessaire, au cours des négociations, de prendre en compte le niveau de développement de chacun, sans oublier que ce sont les pays développés qui ont le plus de responsabilité dans les bouleversements climatiques. Enfin, la représentante des petits états insulaires a affirmé que si les grandes puissances ne consentaient pas à faire plus d’efforts, « les négociations pourraient davantage devoir aborder d’autres sujets d’ici à 2015, comme le coût de la relocalisation des populations de régions devenues inhabitables ». Car, ce sont les pays en voie de développement qui souffrent le plus du réchauffement climatique.
Cette réunion, censée préparer la grande conférence de fin d’année au Qatar, ne semble donc pas avoir contenté toutes les parties. Seulement, il y a urgence et les promesses engagées doivent désormais être tenues si nous voulons préserver les ressources naturelles et l’environnement.
Références :
[i] D’après un communiqué de presse du Secrétariat des Nations Unies.
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