L’empreinte carbone des panneaux solaires bientôt compensée
Grâce aux rayons du soleil, les panneaux photovoltaïques permettent de fabriquer de l’énergie 100 % verte. Ce procédé est, en prime, toujours plus respectueux de l’environnement. L’étude de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas révèle que l’empreinte carbone des panneaux solaires sera compensée, d’ici à peine deux ans.
La fabrication des panneaux solaires de plus en plus propre
Depuis 40 ans, les panneaux photovoltaïques constituent le moyen par excellence de produire de l’énergie renouvelable. Ils captent, en effet, les rayons du soleil pour générer de l’électricité verte. Une seule ombre subsiste : leur fabrication. Lors de cette étape, des émissions de gaz à effet de serre sont rejetées. Selon l’étude menée par l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas, publiée le 6 décembre 2016, dans le magazine Nature Communications, l’empreinte carbone de ce type de panneaux devrait être compensée à l’horizon 2018. Il aura permis d’empêcher la diffusion dans l’atmosphère d’une plus grande quantité de CO2 que celle émise lors de sa fabrication. Ce point de bascule coût-avantage pourrait, d’après les calculs de l’équipe de chercheurs, être déjà atteint depuis 2011. Chaque doublement de capacités solaires installées nécessite entre 12 et 13 % d’énergie en moins pour produire des panneaux. La production de gaz à effet de serre baisse, par la même occasion, entre 17 et 24 %.
L’évolution technique des panneaux solaires
En 1986, la fabrication des panneaux générait environ 409 g de CO2 par kWh selon l’étude néerlandaise. Les techniques de production ont, en quelques années, rapidement évoluées et elles sont de plus en plus propres. Elles rejettent entre 20 et 25 g d’équivalent CO2.
Panneaux photovoltaïques, l’histoire d’un succès planétaire
En 1839, le physicien français, Antoine Becquerel découvrait le moyen de convertir de l’énergie lumineuse en électricité. L’effet photovoltaïque est né ! La première batterie est mise au point un siècle plus tard mais, elle est beaucoup trop chère pour être généralisée. Dans les années 60, les infrastructures spatiales sont alimentées en électricité grâce à ce procédé ingénieux. Il faudra attendre dix ans encore pour commencer à voir fleurir ces drôles de panneaux sur les toits des maisons et des immeubles. La transition énergétique a accéléré ce mouvement et a permis d’ouvrir les consciences. Résultat : le secteur solaire explose littéralement ! Le déploiement des panneaux progresse de 45 % en moyenne chaque année ! Leur capacité atteint 230 milliards de watts en 2015 soit 230 gigawatts. Wilfried Van Sark, de l’Université d’Utrecht, souligne qu’en 1970, à peine 10 000 panneaux étaient installés à travers le monde. 45 ans plus tard, on en dénombre environ un milliard!
Les panneaux solaires, un investissement rentable
Le retour sur investissement en matière énergétique ne demande, aujourd’hui, plus qu’une seule année contre 5 en 1992. En plus, le matériel est de plus en plus fiable. Les panneaux ont une durée de vie d’environ 30 ans. Les centrales photovoltaïques sont ainsi en mesure de rembourser plusieurs fois l’énergie mobilisée lors de leur conception. Parallèlement, le coût d’investissement a chuté. D’après l’étude, il s’élevait à environ 80 dollars (soit 75 €) par watt crête de puissance en 1976. Actuellement, il se situe entre 64 et 67 cents américains.
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