Quelles sont les différentes énergies marines renouvelables ?
Les mers et les océans recouvrent 70 % de notre planète. Or, le vent, les marées ou encore la puissance des vagues offrent un important potentiel de production d’énergies renouvelables. La France et son vaste littoral possèdent tous les atouts pour produire de l’électricité verte grâce aux énergies marines renouvelables.
Quels sont les avantages des énergies marines renouvelables ?
Les énergies marines renouvelables (EMR) constituent une ressource énergétique très intéressante puisqu’elles sont disponibles dans de nombreux pays et n’émettent aucun gaz à effet de serre. En France, le potentiel de développement de la production d’énergies marines renouvelables pourrait permettre d’atteindre l’objectif de 40 % d’électricité renouvelable en 2030.
Au niveau mondial, il est indispensable de limiter la consommation d’énergies fossiles. D’abord parce que les ressources s’amenuisent et ensuite parce qu’elles émettent d’importantes quantités de gaz à effet de serre, qui sont à l’origine du dérèglement climatique. Dans ce contexte, il est nécessaire de trouver d’autres sources de production d’énergie à l’échelle mondiale et la production d’énergies renouvelables en France offre des perspectives très prometteuses. Les EMR doivent faire partie des solutions envisagées pour mener à bien la transition énergétique.
Quelles sont les différentes techniques d’exploitation des énergies marines ?
Les énergies marines renouvelables (EMR) sont produites à partir des mouvements marins tels que les courants, marées, vagues, houle, échanges thermiques ainsi que de l’énergie éolienne. Elles se développent à un rythme de plus en plus soutenu et constituent une ressource énergétique inépuisable. Quelles sont les principales techniques d’exploitation des énergies marines ?
L’énergie marémotrice
L’énergie marémotrice tire avantage des flux et reflux des marées par le biais d’un barrage.
Véritable précurseur dans ce domaine, EDF a mis en service l’usine marémotrice de la Rance, en Bretagne, en 1966. Elle génère, au moyen de ses 24 turbines, 500 GWH par an. Cependant, l’ouvrage s’érode chaque année ce qui affecte sa production et son potentiel. Aujourd’hui, ce mode de production d’EMR n’a plus vocation à être développé.
L’éolien flottant
L’éolien offshore fonctionne sur le même principe qu’une éolienne terrestre. L’éolienne maritime convertit l’énergie cinétique du vent en électricité. Elle est arrimée dans les fonds marins, à une profondeur de 40 à 200 m. Cette technique permet de tirer profit des vents du large, qui sont plus forts et plus constants.
L’hydrolien
L’hydrolienne permet d’utiliser le potentiel des marées sur des sites où le courant est très fort. En plus de profiter de la puissance du courant, l’hydrolienne permet aussi de prévoir la production grâce au calendriers des marées.
L’énergie houlomotrice
La technologie houlomotrice exploite la puissance des vagues, notamment dans les zones portuaires, à proximité des digues et des ponts. Il existe plusieurs techniques :
- Des panneaux immergés avec capteurs de pression
- Des systèmes à flotteurs
- Des colonnes à oscillation verticale
S’il existe des projets tests en France et en Ecosse, ces technologies sont encore en cours de développement. En effet, le matériel doit être suffisamment robuste pour résister aux conditions météorologiques les plus extrêmes et exploiter tout le potentiel de l’énergie houlomotrice.
L’énergie thermique des mers
L’eau très profonde des mers et des océans est nettement plus froide que celle en surface. L’exploitation de l’énergie thermique des mers (ETM) profite de cette différence pour produire de l’électricité. Ce procédé se développe essentiellement dans les régions intertropicales, où l’écart de température est la plus importante. Cette technique prometteuse a beaucoup de potentiel et offre une manne importante d’énergie prévisible et en continue, 24 heures sur 24. A La Réunion, un prototype fonctionne depuis 2012.
L’énergie osmotique
Il s’agit, pour l’instant, d’une technique expérimentale qui consiste à exploiter la différence de salinité entre l’eau de mer et l’eau douce par le biais d’une membrane semi-perméable. Les centrales osmotiques devraient prendre place au niveau de l’embouchure des fleuves. Leur déploiement n’est pas à l’ordre du jour car les performances des membranes restent limitées et les coûts de mise en œuvre sont encore importants, mais les recherches se poursuivent pour parvenir à exploiter de manière optimale tout le potentiel de l’énergie osmotique.
La production d’EMR en France
La France s’est engagée à porter sa part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 40 % d’ici 2030. Pour ce faire, elle ne cesse d’investir dans les projets d’exploitation d’énergies marines renouvelables. Si la France arrive déjà en tête des pays producteurs d’EMR grâce à la centrale de la Rance, elle soutient plusieurs projets en cours de développement : parcs éoliens offshore, études et démonstrateurs pré-commerciaux, sites d’essais, etc. L’objectif est de tester différentes technologies et de comparer leurs résultats afin de généraliser les modes de production d’énergies marines les plus efficaces.
L’Ademe soutient également de nombreux programmes d’investissements afin d’encourager la recherche technique sur les énergies marines renouvelables et leur impact à la fois environnemental et économique.
En France, le soutien apporté aux projets tirant profit des énergies marines renouvelables vise à accroître l’indépendance énergétique du territoire français, à lutter contre le réchauffement climatique, à s’impliquer dans la transition énergétique et à accompagner le développement d’un savoir-faire industriel dans le domaine des EMR.
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